La paroisse de Fessevillers est très ancienne puisque déjà citée au XIIème siècle, mais on ignore la date de fondation de l'ancienne église, laquelle aurait été desservie aux XIVème et XVème siècles par des Templiers qui auraient eu un "monastère" à Fessevillers. Bien qu'on ait trouvé, dans les ruines des bâtiments qu'ils avaient fait élever, divers ustensiles de cuivre et autres objets qui leur avaient appartenu il n'y a aucune trace de cela dans-les textes.
On a vu plus haut les quatre "chapelles" dont l'église de Fessevillers avait le titre d´église-mère en 1177. Une transaction passée le 4.06.1501, entre le chanoine Jean Richard, curé de Fessevilers et Trévillers et les habitants de Damprichard et la Seignote atteste qu'à cette époque leur Communauté était également du ressort de Fessevillers, mais en 1688 l'église était déclarée filiale de St Antoine de Trévillers et il fallut attendre 1705 pour que l’Officialité bisontine reconnaisse l'indépendance de l'église de Fessevillers.
En 1482 la famille Voysard édifia au hameau du Plain-Dessus une chapelle "domestique" dédiée à Sainte Anne qui devint un centre de pèlerinage marial très fréquenté les autorités du District la ferme en 1792 mais elle fut réouverte après le Concordat et le 12.08.1804, eut lieu la bénédiction d'une cloche de 50 kg baptisée Marie-Agnès. Le 26.07.1883, 500 pèlerins se pressaient autour de cet édifice assis à mi-pente du versant de la rive gauche du Doubs.
Jusqu'à la fin du XVéme siècle, l'église de Fessevillers fut une des sept églises gothique du groupe de la Franche Montagne. En 1809 une cloche de 721 livres, fondue près de Delle, était installée dans le clocher, mais 20 ans plus tard il avait fallu reconstruire la totalité de cette église, à l'exception du clocher. Coiffé d'un toit en pavillon, le clocher-porche XVème, ajouré de petites baies en plein cintre, est précédé d'un avant-porche sur colonnes : le boudin du portail est reçu par une base en forme de chapiteau renversé décoré de feuilles lisses. La nef unique reçoit la lumière par des baies à voussures en plein cintre. Un arc triomphal s'insère entre la nef et le chœur, qui tous deux sont d'égale largeur. La voûte surcroisée d'ogives de la nef a disparu lors de la reconstruction de 1828/1829, mais le plafond du passage sous le porche est toujours soutenu par des arches de pierre.
Il n'y plus de curé résidant depuis 1956.Incendiée en 1978 la maison curiale a été rebâtie et abrite une salle paroissiale avec un bureau pour le prêtre desservant, ainsi qu'un logement et un gîte d'étape pour les randonneurs du G.R.5 dont l'itinéraire passe devant l'église. De le communauté anabaptiste qui vivait à Nontsacier du Dessous à la fin du XIXème il ne reste plus que les tombes du cimetière voisin de leur habitation écroulée.
Le premier "recteur d'école et laboureur" de Fessevillers fut Jacques Noroy (1687-1705) : en son terni): étaient sous sa férule les enfants de Belfays, du Cernier d'Ambray, de La Caborde et des "champs du Doubs » avec tous ceux de l'actuelle commune.
|
|
|